Le stress, lorsqu'il devient chronique, c'est-à-dire lorsque nous ne quittons plus la phase d'adaptation, peut avoir des effets sur différents systèmes du corps. Il est important de savoir les détecter pour agir avant l'épuisement.
Toutes ces manifestations ne se produisent pas pour tout le monde, mais cela peut parfois expliquer les raisons de certains dysfonctionnements, car pour la plupart des personnes surmenées, elles sont dans cet état depuis tellement longtemps, qu'elles ne se rendent plus compte de l'état dans lequel elles se trouvent.
Le stress chronique arrive de manière insidieuse, par petit pas, le stress s'installe. Bien souvent, les personnes en stress chronique sont des personnes avec une forte capacité d'adaptation mais ne s'écoutent pas suffisamment afin d'en détecter les signes. Je te les présentent ci-dessous :
Ces symptômes sont typiques des déficiences cognitifs d'un surmenage. On a du mal à se concentrer, à mémoriser les choses et c'est encore la déficience en neurotransmetteurs de dopamine et de cortisol qui en sont responsables.
La baisse des neurotransmetteurs sérotonine et dopamine sont responsable de ce symptômes ressemblant à une dépression.
Pour l'anxiété ressentie, ce sont la baisse de la sérotonine et GABA qui en sont responsables.
Le cortisol est un anti-inflammatoire. Il permet en effet la production d'une protéine anti-inflammatoire pour diminuer la prolifération anarchique des molécules responsables de l'inflammation.
Dans le cas d'un épuisement ou d'un stress chronique, à force d'être bombardé de cortisol, les cellules deviennent sourdes au message du cortisol et c'est l'emballement de l'inflammation. L'organisme devient vulnérable aux agressions microbiennes (rhume, infection ORL, urinaire, guérison moins rapide, cicatrisation lente). Une déficience en cortisol joue un rôle dans le développement ou l'aggravation des troubles auto-immuns, réactions allergiques et fibromyalgie.
Le dérèglement nerveux entraîne une porosité intestinale. Les toxines relâchées dans l'organisme via la voie lymphatique, vont se retrouver dans le système sanguin. Le foie filtrant le sang se retrouve surchargé de travail pour éliminer ces toxines qui auraient du être évacuées avec le reste du bol alimentaire. Le foie commence à s'affaiblir pouvant faire surgir des mycoses. Avec la mauvaise santé de notre microbiote, une candidose s'installe donnant lieu à des ballonnements et des crampes. Si le système parasympathique est altéré, cela peut également créer des constipations car c'est ce système du retour au calme qui gère la digestion. Le corps priorise le fait de faire face au stress avec le système sympathique. Les ressources sont mobilisées pour répondre au stress et non à la digestion.
On note donc une augmentation de l'acidité avec des remontées acides, accentuant les lésions du tube digestif avec œsophagite, une toux, écoulement nasal, sinusite, ulcère et gastrite, accentués par l'alcool et le tabac.
Les signaux de la faim sont déréglés à cause du stress. En effet, le corps cherche du carburant pour aider à résister au stress. Par conséquent, on mange sans faim et sans fin. Les surrénales accélèrent le métabolisme du glucose (principal carburant du corps) et des autres nutriments. Ce sont le cortisol et la sérotonine qui régule la faim. Par conséquent, si ces neurotransmetteurs deviennent déficitaires, la glycémie ne peut plus répondre aux besoins de l'organisme. Cela se traduit par des envie de sucre en deuxième partie de journée. Ces compulsions sucrées sont accentuées par un sommeil de mauvaise qualité. Pour faire face, le corps stocke de manière préventive surtout au niveau de l'abdomen. Si le cortisol vient à manquer, le cerveau cherche des ressources ailleurs et stocke toutes les calories possibles. Il n'est pas recommandé de faire un régime dans cet état, car le manque de calories va être traduit par l'organisme par un stress supplémentaire et refusera de déstocker les graisses accumulées.
D'autre part, pancréas sécrète du glucagon pour augmenter le taux de sucre dans le sang et de l'insuline pour le diminuer. Le cortisol gère également la production d'insuline. En cas de stress, la production d'insuline est bloquée car l'organisme en phase d'adaptation cherche du carburant. Sur la durée, les cellules deviennent insensibles à l'insuline et le risque de diabète augmente.
Le cortisol influence la production du TSH par l'hypophyse. Cette TSH est nécessaire à la production des T4 et T3. Rappelons que la thyroïde contrôle énormément de fonctions dans le corps, notamment le métabolisme, le sommeil, la faim, la croissance, la fréquence cardiaque, la fertilité, etc.
Il est possible que vous n'arrêtiez pas de ruminer en allant vous coucher. Il n'y a jamais de repos. De plus la déficience en sérotonine et en GABA ne favorise pas un sommeil réparateur.
Ce sont les surrénales qui produisent des hormones sexuelles. En cas d'affaiblissement des surrénales, vous pouvez ressentir une baisse du désir et de la performance, mais vous pouvez également observer un trouble du cycle, des règles hémorragique, aménorrhée, kystes, ménopause précoce et un trouble de la fertilité chez les hommes.
Influencé par le cortisol, en excès, cela peut causer des palpitations et des étourdissements. Si le taux de cortisol est trop faible, cela peut occasionner des vertiges.
Un cas de stress, les respirations sont courtes et peu profondes. Les inspirations activent le système sympathique (celle de l'action), et les expirations celui du parasympathique (retour au calme). Ainsi, en cas de surmenage, il est important de travailler sa respiration en adéquation pour aider le corps à retrouver son calme, et l'aider à se relaxer.
Ce sont les neurotransmetteurs du retour au calme. La grande partie de la production de la sérotonine est faite par les intestins à 90%. Le GABA est produit par les surrénales. Dans le cas d'un surmenage, les surrénales sont souvent épuisées, limitant la production de GABA au profit du cortisol. Le cortisol, lorsqu'il est produit de façon intensive peut également agir négativement sur le microbiote, lequel est nécessaire à la production de la sérotonine.
Le travail continue des surrénales à la production du cortisol, l'hormone dit du stress, affaiblit la production de dopamine, d'adrénaline et de noradrénaline. En conséquence, une baisse de motivation, de joie de vivre, ressemblant à une dépression.
Nos pupilles se dilatent naturellement face un stress pour pouvoir identifier le danger et les actions à mener. Avec une vigilance exacerbée continue, les pupilles restent dilatées et sensible donc à la lumière. C'est pourquoi la vision de près peut vous paraître floue.
Attention tout de même car trop de cortisol et d'adrénaline entraîne à la longue une tension dans les yeux pouvant créer un glaucome.
Une personne en surmenage peut parfois présenter de l'acouphène. C'est épuisant pour une personne déjà en stress.
Les postures de crispations peut provoquer tout une série de douleurs qui peuvent devenir continue au fur et à mesure de l'avancée dans l'épuisement.
Les douleurs dentaires peuvent subvenir car la personne peut inconsciemment serrer les dents ou effectuer des mouvements latéraux produisant des grincements de dents.
Une personne en état d'épuisement peut augmenter sa consommation d'alcool. Son effet euphorisant permet en effet la libération de dopamine et de sérotonine qui va momentanément compenser les dérèglements de ces neurotransmetteurs.
Il a également un effet sédatif favorisant son action sur les GABA.
Mais ce schéma peut à la longue créer une dépendance physiologique car son absorption modifie l'activité cérébrale et vient se substituer aux neurotransmetteurs naturels qui seront ensuite de moins en moins produits.
D'autre part, cette dépendance viendra modifier le circuit de la récompense : alcool = bien être, et à force de répétition, cela deviendra un comportement automatique en by-passant le circuit cognitif.