Le stress, la maladie du siècle, est de plus en plus présent dans nos vies. Malgré tous les outils technologiques dont nous disposons pour nous assister dans notre quotidien, il semble qu’un plus grand nombre de personne connaisse cette situation.
Il existe différents états du stress, certains d’entre eux peuvent devenir délétère pour notre organisme lorsque celui-ci devient un stress chronique, c’est-à-dire une situation causant un état de stress qui perdure dans le temps.
Il existe donc 3 phases du stress qui ont été décrites par Hans Seyle
- La phase d’alarme
- La phase d’adaptation / résistance
- La phase d’épuisement
La phase d’alarme
La phase d’alarme représente le moment où la situation de stress est captée par notre cerveau, plus précisément au niveau du thalamus grâce à des stimuli d’ordre extérieur, par exemple, la vue, l’odorat ou encore l’ouïe. Le thalamus va stimuler, via les voies nerveuses, les amygdales et l’hippocampe, qui sont liés à la gestion de nos émotions, ici des émotions liées au stress. Il va également stimuler l’hypothalamus. Ce dernier a un rôle central car il va être impliqué dans les deux voies principales de gestion du stress : la voie nerveuse que l’on retrouve dans la phase d’alarme qui va permettre la sécrétion de l’adrénaline, et la voie hormonale qui est davantage liée à la phase d’adaptation / résistance qui va permettre de produire du cortisol. La production d’adrénaline que l’on retrouve dans cette phase d’alarme va se réaliser dans les quelques secondes qui suivent l’évènement stressant. L’hypothalamus qui a été stimulé va envoyer par la voie nerveuse des informations jusqu’à la zone médullosurrénale. Ses cellules chromaffines, cellules endocrines des médullosurrénales, vont capter le message envoyé et se mettre à produire de l’adrénaline. Cette hormone va passer dans la circulation sanguine pour se lier à des cellules cibles qui vont alors changer leur comportement. Elle va ainsi avoir des effets sur plusieurs organes : augmentation de la fréquence cardiaque et respiratoire, libération du glucose par le foie et l’augmentation du métabolisme permettront de fournir de l’énergie à nos cellules. Il y aura également une modification de la circulation sanguine qui sera dévié du système digestif vers les muscles. Notre cerveau aussi sera stimulé par cette hormone par l’augmentation de la vigilance et par une prise de conscience du stimulus dangereux. L’avantage de cette voie nerveuse est que tout ceci se passe très rapidement, de l’ordre de quelques secondes permettant à notre corps une réponse adaptée à la situation.
La phase d’adaptation résistance
En parallèle, l’hypothalamus va venir stimuler l’hypophyse via cette fois-ci le biais d’une hormone, la CRH. En réponse à ce stimuli hormonal, l’hypophyse va à son tour produire une autre hormone qui l’on nomme l’ACTH. Cette dernière va donc être libérée dans la circulation sanguine générale pour venir stimuler les cellules endocrines des corticosurrénales. En réaction, ces cellules endocrines vont produire du cortisol qui va avoir des effets sur l’augmentation du métabolisme en dégradant les réserves lipidiques et protéiques en cellules glucidiques afin de les rendre utilisables par nos cellules. Le cortisol va également produire une inhibition de notre système immunitaire et plus précisément de notre système inflammatoire. Et enfin, il exerce un rétrocontrôle au niveau l’hypothalamus permettant de s’autoréguler et de faire baisser le taux de cortisolémie dans le sang. C’est un mécanisme qui se passe dans les minutes ou les heures qui suivent la situation stressante. On se trouve donc davantage dans la phase d’adaptation / résistance car il s’agit d’une hormone qui va, quant à elle, durer dans le temps.
La phase d’épuisement
Si le corps est toujours dans une situation stressante de façon répétée, intense et durable, le rétrocontrôle du cortisol sur l’hypothalamus ne fonctionne pas correctement et le cortisol peut même rester plusieurs mois dans le sang. Les effets d’un taux de cortisolémie important peuvent être délétères à long terme : une hyperglycémie chronique favorisant les risques de diabète de type 2 car le cortisol en trop grande quantité favorise la résistance à l’insuline, une obésité ciblée sur le ventre et les joues par exemple, des problèmes d’hormones sexuelles, une hypertension source de maladies cardiovasculaires, des atteintes oculaires, de l’ostéoporose par déstockage du calcium des os, des insomnies, une perte des rythmes circadiens (le cortisol permet de sortir de la situation de sommeil), une immunosuppression et une neurotoxicité (perte d’attention, agressivité, anxiété, trouble de la mémoire et de l’apprentissage). Le corps est, à ce stade, dépassé et ne fait plus face à la situation de stress. Il n’arrive pas à retrouver sa situation homéostatique. On se trouve alors dans la phase d’épuisement.
Conseils naturopathiques à la gestion du stress chronique
Lorsqu’on atteint la phase d’adaptation / résistance face au stress, c’est que la situation causant ce trouble n’a pas trouvé de solution pour un retour à la normal. Le corps continue perpétuellement de s’adapter à une situation contraignante, pouvant déboucher sur des troubles plus importants.
La première étape consistera à identifier la ou les causes du stress. Sans déterminer ce qui vous a mis dans cette situation, les solutions mises en place ne seront que provisoires.
L’organisme est depuis quelques temps et de façon répétée sous l’influence du cortisol. Il a donc épuisé une bonne partie de ses réserves en vitamines, minéraux et oligo-éléments, qu’il faudra apporter par la nutrition.
La phytothérapie pourra venir en soutien immédiat pour calmer les troubles de l’humeur, soulager la dépression et le surmenage intellectuel, augmenter sa concentration et clarifier ses pensées.
Il sera également possible, et si seulement cela est nécessaire dans le cas d’une alimentation insuffisamment riche en nutriment, de se supplémenter avec des compléments alimentaires bien choisis en fonction de votre cas spécifique.
En parallèle, la mise en place de technique de relaxation vous permettra de mieux gérer votre stress et de débloquer les tensions.
Les conseils ici indiqués ne se substituent en aucun cas à un traitement médical et ne dispense en aucun cas de consulter et/ou de suivre les recommandations allopathiques. Les techniques non conventionnelles sont seulement des techniques complémentaires visant à gagner en vitalité et accéder à plus de bien-être.